L' Iran

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1 er juin, arrivée en Iran et début des galères...

Encore un contact malheureux avec les douaniers Azerbaïdjanais. Il y a des mots pour qualifier une telle attitude! Ils donnent vraiment l'impression que nous les dérangeons et nous le font bien savoir. Avec une bêtise crasse doublée d'une nonchalance de j'en foutre teinté d'un petit sourire narquois qui montre bien qui est le chef.

Pour faire bref, le sketch a duré 3h1/2 et nous avons dû arpenter les 500 mètres de la douane au moins 10 fois, à pied, en camion et même en moto alors qu'elle n'était pas déclarée comme véhicule roulant sur le passeport à l'arrivée. Du coup, le crétin se retrouve avec un véhicule qui sort du pays alors qu'il n'y est même pas entré... Comme le coup de tampon sur le passeport que le même "à oublié" de donner à son collègue tamponneur, ce qui m'aurait fait refaire 1 km à pied pour revenir aux bureaux si je n'avais pas vérifié. Le coup de tampon à bien duré 1/4 d'heure le temps qu'il apprenne mon passeport par cœur (mais il ne sait ni lire ni parler le français pas plus que l'anglais d'ailleurs), qu'il me rappelle ensuite pour une photo, mais qu'en même temps il continue à tamponner des documents pour les routiers en faisant celui qui ne me voit pas.

Bref, de vraies têtes de...à claques. 

A peine mieux chez les Iraniens, mais 1heure 1/2 quand même! Pourtant, tout était en règle, les visas, les passeports, les CPD camion et moto, (CPD = carnet de passage en douane pour lequel nous avons laissé une caution (un bras) que nous récupérerons à la fin de notre voyage si ces carnets sont bien tamponnés entrée et sortie dans tous les pays traversés), Ils ne nous ont demandé ni le permis international, ni les attestations d'assurances véhicules, ni les certificats de vaccinations ni l'assurance rapatriement. Nous avions pourtant la totale. Par contre, visite de 8 bureaux consécutifs pour faire tamponner les CPD...

Nous avons eu droit à la fouille du camion, le douanier s'est très vite énervé car il s'est laissé tomber la porte de coffre du groupe électrogène sur la main (il n'avait pas y toucher non plus) et ensuite je lui ai coincé le doigt dans un coffre (fallait pas qu'il mettre son doigt là non plus). Il a donc été... très pénible jusqu'au moment ou je me suis rappelé que j'avais des tubes de pommade en rab, un en cadeau et hop! Fouille terminée.

Nous terminons avec le facilitateur de passage en douane qui voulait nous faire payer 100$ de "signature de CPD" ce qui est gratuit! Ça s'est soldé à 30$ pour le service et avec une bonne engueulade!

Paysage du Viet-Nam? Non, ce sont les rizières du nord-est de l'Iran et ses petites montagnes très boisées, pas du tout ce que nous imaginions de ce pays. Il y en a sur des dizaines et des dizaines de km.

Un joli bivouac au nord de la mer Caspienne.

 

C'était trop beau pour que ça dure, les Iraniens sont des fous furieux au volant, aucun code de la route à part les feux rouges. Et ce qui devait arriver est arrivé. Un  malade à voulu doubler à droite, mais il pensait surement avoir la puissance d'une Ferrari, sauf qu'il n'avait pas vu la voiture en stationnement devant lui, alors il a bien essayé de me faire peur pour m'obliger à le laisser passer, sauf que dans l'angle mort, je n'ai su qu'il était là que quand j'ai entendu chantal hurler et que mes écrous de roue avant lui ont déchiqueté sa porte et son aile arrière. Tout son arrière gauche est broyé, les glaces de porte ont explosé, un vrai carnage. Il hurlait dans la voiture, il a dû avoir la trouille de sa vie.

3 heures à attendre la police, 1 heure au commissariat (climatisé) avant que l'officier ne se déplace pour le constat. C'est lui le juge, il délibère avec ses adjoints et presque 1 heure plus tard, le verdict tombe: aucune responsabilité Monsieur et hop! il retourne à sa sieste.

P'tite consolation, 3 € les 60 litres de gasoil, cool, mais il ne veut pas m'en donner plus. et je fais quoi avec 60 litres et 250 km de montagne à faire!!!! 

En fait, ici les routiers ont une carte de gasoil qui se glisse dans la fente en bas à droite de la photo. Ils ont un quota pour rouler et si ils dépassent ce quota le prix augmente. Ceci pour éviter la revente sauvage dans les pays voisins. Et nous, nous sommes à la bonne volonté des chauffeurs pour qu'ils nous prête leur cartes. Là, c'était une fois 20 litres et la deuxième fois 40. Alors remplir le réservoir, à cette vitesse ça peut prendre des heures. Je sais qu'il m'en reste un peu dans le gros réservoir, je pourrai transvaser si besoin est. Donc, en route pour Qazvin.

Arrivée galère à Qazvin, jauge sur la réserve. Nous trouvons un coin pour dormir, pas génial, mais ça ira, sauf que au milieu du repas les militaires arrivent et nous virent! Nous partons 1 km plus loin, là c'est la police et les bidasses qui nous virent et nous emènent nous garer à 3 km, nous étions entre 2 casernes. L'Iran commence à nous courrir sur le haricot.  Nous décidons d'une excursion en montagne, mais la route ne m'inspire pas, donc ce sera en taxi qui ne m'inspire pas plus!

Nous apprendrons que Qazvin est un grand carrefour des anciennes routes de la soie. d'ou les statues en bas de la ... construction.

Pause thé avec ma chère et tendre déguisée en Iranienne! Je n'ose pas rire parce qu'à priori le sujet fâche.

Et des montagnes, un col à 1700m, une route toute petite pleine de lacets mais des beaux paysages. Très très content d'avoir choisi le taxi (13€ les 280km) pour faire le voyage quand j'ai vu la route, ces épingles que nous aurions dû prendre en 2 fois tellement c'est serré et étroit. 

Et ça recommence, la guimbarde du taxi rend l'âme, en plein au milieu de rien! Quelle galère ce pays. Et enfin, nous rencontrons un Iranien, fidèle à la réputation de gentillesse et de serviabilité que tout le monde leur prête. Il arrête son gros 4x4, nous propose de monter au chateau car il y va lui aussi, et si nous le désirons de nous ramener en ville... ça paraît trop beau pour être vrai, il est caché où le truc qui va coincer? Et bien nulle part! Il a même négocié avec le taxi pour que nous n'ayons à payer que la moitié de la course.

Evidemment, continuité des galères, 3h30 de route pour apprendre que le château est fermé en l'honneur de l'anniversaire de la mort de khomeiny. Il reste juste à faire demi tour, génial!

Alamut est le nom d’une vallée du massif de l'Albourz au sud de la mer Caspienne, près de la ville de Qazvin, à 100 kilomètres Téhéran, dans le nord-ouest de l'Iran.  La forteresse d’Alamut (lien très intéressant), souvent appelée château des Haschichins, réputée inexpugnable, se dresse, enfin ce qu'il en reste! à une altitude de 2 100 mètres au-dessus du village actuellement nommé Gâzor Khân. Cette forteresse construite vers 840 est complètement en ruines, surtout depuis le tremblement de terre de 2004. Il y a encore 23 autres forteresses en pire état dans la région.

En bref, la légende des Haschichins date de l'époque des croisades, c'était paraît il une secte secrète de tueurs à gages, qui bourrés de haschich, étaient prêt à accomplir n'importe quel meurtre sans craindre pour leurs vies, dans l'espoir d'accéder au paradis. Le mot assassins seraient tiré de leur nom.

Je vous invite à lire un très bon bouquin qui traite du sujet: "Les croisades vues par les arabes" de Amin Maalouf, écrivain Franco-Libanais et académicien. Auteur du best seller "Léon l'Africain" et de "les identités meurtrières" en cours de lecture.

Perché en haut de la falaise, Inattaquable! Enfin si, mais très difficilement, J'ai lu quelque part qu'il avait fallu à gengis khan et ses mongols un siège de 17 ans pour en venir à bout.

Les photos suivantes sont celles de wikipédia... pas assez d'argent pour l'hélico.

Ruines de la forteresse d'Alamut.

 

Échafaudages mis en place par l'Iran's Cultural Heritage Organization en vue de la restauration d'une partie de la citadelle.

Pour nous consoler, petit détour par le petit lac de Ovan, lieu très prisé par les iraniens qui cherchent la fraîcheur.

Et retour par la même route.

L'iranienne dans toute sa splendeur, sans foulard et la cigarette en public et ça la fait rire.

Sadeq, notre bienfaiteur, qui à fait que notre journée mal barrée s'est d'un seul coup transformée en balade inoubliable. Ce sera lui qui nous prendra en charge après que la caisse à savon du taxi nous aura laissé tomber.

Retour vers Qazvin, tout en bas dans la brume.

Encore Sadeq qui nous promènera dans le bazar, qui ressemble en plus petit au grand bazar Kapalı-çarşı d'Istambul.

Toujours grâce à Sadeq qui à battu le rappel de ses amis pour nous rendre service, nous obtiendrons ce matin 420 litres de gasoil. Le prix malheureusement : 2,5 millions RLs. Et en € ? Vous voulez vraiment savoir ? attention, ça va vous énerver...  : 17€.

Rien de tel qu'une bonne grasse matinée dans un lit confortable pour être en forme!

Et enfin nous arrivons à Téhéran. Et très facilement car c'est pendant les 4 jours de congés pour la mort de l'ayatollah, et tous les Iraniens sont partis dans le nord chercher un peu de fraîcheur. Du coup la ville est vide.

La vie est quand même devenu plus facile depuis notre rencontre avec Sadeq.

Encore merci l'ami.

 

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